« Inspiration forcée, avec ouverture de la bouche et dilatation des ailes du nez, se produisant en série lors de l’agonie, particulièrement en cas d’arrêt circulatoire. »

Dictionnaire médical de l’académie de médecine version 2016-1

 

 

Au cours de mes études, j’ai appris que notre personnalité se développe durant l’enfance, s’affine à l’adolescence pour ensuite se figer à l’âge adulte.

Ce long processus de maturation s’appuie sur des mécanismes que l’on connaît plus ou moins. Les événements de vie, bien sûr, ont leur importance. L’éducation, la présence plus ou moins bénéfique d’une figure d’attachement, la génétique aussi sans doute…

Passé vingt ans, les différentes couches qui structurent notre façon de pensée ou d’agir semblent définies à vie. Nous en appréhendons une partie, celle qui émerge, ridant la surface trouble de notre conscience.

Quant au reste…

Certains éléments pourtant, peuvent encore, même tardivement dans notre existence, modifier ces comportements que l’on croyait acquis. Il y a ces grandes joies, comme la naissance, et ces grandes tragédies comme le décès d’un proche auquel on tient. Et puis il y a aussi ces petites surprises biologiques que nous réserve notre patrimoine génétique associé à notre mode de vie. Ces confrontations directes avec la maladie, les pertes motrices et cognitives, la mort qui nous jauge avant, parfois, de nous relâcher.

Je ne pensais pas pouvoir changer à ce point. Mais je ne croyais pas non plus, devoir faire face à autant de pertes. A ce monde à l’agonie, aux spasmes bruyants et inutiles.

Jamais je n’aurais pu imaginer…

Et pourtant…

Pourtant.

Maïlis

 

Série/Roman fantastique en accès libre

Déconseillé aux moins de 16 ans